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Les prix de l’ancien en baisse, le marché en pleine mutation

Publié le 31/07/2023

Prévu et anticipé de longue date par l'ensemble des professionnels de l'immobilier, le marché de l'immobilier français est en passe de connaître de profondes mutations. Entre les exigences sans cesse croissantes des nouveaux DPE, la flambée constante des taux d'intérêt, la difficulté d'accès au crédit immobilier pour de nombreux primo-accédants, le volume des transactions est en net recul depuis quelques mois. Pendant que les délais de vente s'allongent, les prix au m² connaissent également un recul sensible. 

 

Un recul dans le neuf et dans l'ancien 

Si cette tendance, pour le moins anxiogène, est enregistrée essentiellement dans l'ancien, elle commence à apparaître timidement, mais sûrement sur l'ensemble des programmes immobiliers neufs. Pour la seconde année consécutive, la France enregistre, selon la Fédération Française du Bâtiment, une chute vertigineuse des demandes de permis de construire. En net recul de plus de 18% sur 2021 et 2022, le chiffre de 20% est d'or et déjà avancé pour 2023. Du côté de l'investissement immobilier neuf locatif, les ventes ont chuté de 26%, tandis que, toujours selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers, les ventes aux propriétaires occupants sont, elles, en recul de plus de 13% depuis le début de 2023. 

Alors que depuis le début des années 2000, une forme de métropolisation était clairement amorcée, les confinements successifs ont largement rebattu les cartes. Mi 2023, si l'ensemble des villes moyennes tiraient leur épingle du jeu avec un engouement qui ne se dément toujours pas, en revanche, les grandes métropoles, à l'instar de Paris, voient leur marché en recul de plus de 2%.

 

Des prix à la baisse pour compenser la hausse des taux ? 

Tandis que les taux d'intérêts incroyablement bas de ces trois dernières années ont grimpé au-delà de 4 % en quelques mois seulement, sans une compensation de baisse des prix de l'ordre de 20 à 30% des biens en vente, les ménages les moins aisés ne parviendront pas accéder à la propriété. Il a d'ailleurs pu être constaté l'accroissement du nombre de ventes annulées pour raison de refus de crédit. Ces primo-accédants en quête d'un investissement immobilier continuent donc de bloquer le marché de la location, incitant les propriétaires bailleurs à faire levier sur des loyers sans cesse plus élevés. 

 

Un marché locatif totalement engorgé 

Si, comme nous venons de le voir, l'ensemble du marché de la vente immobilière fait grise mine en ce début d'été, en revanche, le marché de l'immobilier locatif, lui, est totalement engorgé. Tous les candidats à l'achats éloignés du crédit pour cause d'un seuil d'endettement trop élevé ou d'un trop faible apport personnel sont contraints de rester du côté de la location. C'est ainsi qu'avec une hausse de plus de 50% des demandes locatives en 2022 et une baisse de plus de 10% de l'offre, louer un bien immobilier devient un véritable parcours du combattant. 

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