Pourquoi ça coûte plus cher d'acheter dans le neuf que dans l'ancien ?
En immobilier comme dans tous les autres domaines, il y a les adeptes du neuf et ceux qui préfèrent opter pour le charme de l'ancien. Cependant, fort est de constater que nombre d'acheteurs se replie vers le marché de l'ancien faute de pouvoir investir dans le neuf. En effet, les prix de l'immobilier neuf sont de 10% à 30% plus chers que l'ancien à surface égale. Mais au fait, est-ce réellement plus cher d'investir dans l'immobilier neuf ?
Pourquoi l'immobilier neuf est-il plus cher que l'ancien ?
Tout d'abord, l'immobilier neuf, par définition, ne nécessite aucun investissement en terme de rénovation ou de mise aux normes. Depuis le 1er Janvier 2022, tous les programmes immobiliers neufs répondent aux normes de la RE 2020. En la matière, les logements neufs offrent de nombreuses prestations de haute qualité et d'installations modernes adaptées aux besoins de notre société. De l'isolation thermique à l'isolation phonique, des places de parking aux locaux à vélo en passant par les installations électriques pour les véhicules électriques, les espaces extérieurs privatifs et les espaces verts... tout est pensé dans les moindres détails. Les logements neufs, sont tous couverts d'office par les différentes garanties décennales des intervenants voire même par la Garantie de Parfait Achèvement. Côté fiscalité, les frais de notaire dans le neuf varient entre 2% et 3% contre 8% à 9% dans l'ancien. D'autre part, certains programmes immobiliers neufs situés en zone ANRU (Agence nationale de la rénovation urbaine) ou dans des secteurs QPV (quartier prioritaire de la politique de la ville) bénéficient d'une TVA à taux réduit, à 5,5% au lieu de 20%.
Quels avantages à acheter dans l'ancien ?
Tout d'abord, on entend par immobilier ancien, un bien qui est déjà passé par les mains d'au moins un propriétaire. Un bien considéré comme ancien, en matière d'immobilier peut avoir moins de 5 ans. Emplacement idéal, charme de la construction d'un autre âge, murs chargés d'histoire, prix d'achat accessible aux budgets modestes … ces arguments-là sont parfaitement audibles, si ce n'est qu'aujourd'hui avec la flambée des cours des différentes énergies et les nouvelles normes électriques, il y a fort à parier qu'à moyen et à long terme, les logements anciens aient un coût de fonctionnement relativement onéreux. Enfin, l'entrée en vigueur de la Loi Climat et Résilience va interdire à la location et à la revente, selon un calendrier très serré, les biens les plus énergivores. L'application de cette loi interdira donc à court terme la location et la revente, sans travaux de rénovation énergétique, de nombreux biens. Une interdiction qui risque d'avoir un impact direct sur la rentabilité de ces biens.